En France métropolitaine, plus de 650 000 adultes, principalement des hommes, seraient touchés par l’hypertension artérielle en raison d’une consommation d’alcool dépassant en moyenne 10 verres par semaine…
En France, environ 17 millions de personnes, soit un tiers des adultes, sont hypertendues. Les facteurs de risque incluent l’âge, les antécédents familiaux, le manque d’activité physique, une alimentation riche en sel, pauvre en fruits et légumes, l’obésité et aussi la consommation d’alcool. D’après une étude récente publiée par Santé publique France, plus de 650 000 adultes de moins de 75 ans en France métropolitaine, principalement des hommes, développeraient de l’hypertension artérielle en raison d’une consommation excessive d’alcool, définie comme excédant 10 verres par semaine.
L’étude, parue dans un bulletin épidémiologique hebdomadaire, révèle que sur ces 655 000 cas, 624 000 concernent des hommes et seulement 31 000 des femmes. Cette différence marquée s’explique principalement par une consommation d’alcool plus élevée chez les hommes, ainsi que par des épisodes plus fréquents de binge drinking et d’alcoolisation massive.
Plus de 40 000 morts liées à la consommation d’alcool
Malgré la reconnaissance de quelques limitations méthodologiques dans leur étude, les auteurs la considèrent comme une estimation prudente, mais significative, des cas d’hypertension artérielle liés à la consommation d’alcool. Leur analyse repose sur deux enquêtes rigoureuses et représentatives de la population française : l’enquête Esteban avec examen de santé et le Baromètre de Santé publique France.
Devant ces constatations, l’agence sanitaire souligne l’urgence de prévenir la consommation d’alcool et de gérer l’hypertension. L’alcool reste un facteur de risque majeur pour les maladies et les décès en France, responsable de plus de 40 000 décès chaque année. Il accroît les risques de maladies cardiovasculaires, de cirrhose et certains types de cancers.
« Bien que la consommation d’alcool en France ait diminué au cours des trente dernières années, elle reste préoccupante, tant dans la population générale que chez des groupes spécifiques comme les femmes enceintes », rappelle Caroline Semaille, directrice générale de Santé publique France, dans un éditorial accompagnant ce rapport épidémiologique.