L’ARS Nouvelle Occitanie a détecté un cas d’infection par le virus du Nil occidental sur Bordeaux, fin juillet. D’autres personnes attendent la confirmation du diagnostic. Mais qu’est-ce que ce nouveau virus et faut-il s’en inquiéter ?
Une maladie d’origine animale
Le virus du Nil occidental (VNO) est ce qu’on appelle une zoonose. Il s’agit d’une maladie humaine d’origine animale. Les premiers cas de VNO ont été découverts en 1937 en dans la région du Nil occidental, à Ouganda en Afrique. Les hôtes de ce pathogène sont principalement les oiseaux. Le parasite se transmet au moustique, lorsque celui-ci va venir piqué un oiseau qui a été infecté. Il est considéré comme le flavivirus le plus répandu après celui de la dengue. Le virus est désormais présent dans plusieurs pays du monde. De plus en plus de zones sont infestées et se propage rapidement en Europe. En France, les premiers cas humains ont été décelés au début des années 60. On recense 7 cas humains en 2003 dans le Var. Mais on note une augmentation de la fréquence des infections depuis une dizaine d’années.
Une infection saisonnière
On sait que le virus est transmis par la piqure du moustique commun (moustique Culex), les infections causées par le virus du Nil occidental sont donc plutôt saisonnières. Elles surviennent donc aux moments les plus chauds, au cours de l’été généralement, et se poursuivent jusqu’aux premières gelées à la fin de l’été.
Les symptômes du virus du Nil occidental
Dans près de 80% des cas, la maladie est asymptomatique. C’est à dire qu’on ne présente aucun signe d’infection. Une partie des malades peuvent développer des symptômes de type grippal (fièvre accompagnée de douleurs) avec une éruption cutanée, dans les deux premières semaines après la piqure du moustique. On parle ici d’un syndrome fébrile algo éruptif. En présence de ces manifestations, il est impératif de consulter un médecin, afin de confirmer la maladie. Les malades ne gardent aucune séquelle par la suite.
Enfin, dans une infime minorité (1%) des cas, les conséquences peuvent être plus graves entraînant des troubles neurologiques. Ces symptômes concernent essentiellement les personnes fragiles et immunodéprimées. Ils peuvent engendrer une majoration des signes neurologiques ou encore un syndrome post-infectieux qui peut nécessiter une rééducation.
Traitement et prévention du virus du Nil occidental
Il n’existe à ce jour, aucun vaccin contre le virus du Nil occidental. La plupart des personnes infectées du VNO guérissent sans traitement. Pour ceux ayant développer des symptômes, un traitement peut être utilisé pour réduire leur gravité.
En prévention, l’ARS a établi une liste de recommandation pour se protéger du moustique et limiter sa prolifération à proximité des habitations :
- Préconisations individuelles : porter des vêtements couvrants, utiliser des répulsifs ou des serpentins, brancher des diffuseurs électriques, mettre des moustiquaires sur les ouvertures
- recommandations collectives : lutter contre les gîtes larvaires en limitant les plans d’eau stagnante dans les seaux, les gouttières ou tout autre récipient potentiel autour des habitations. Dans les cas les plus infestés, d’éventuelles mesures peuvent être prises par les collectivités contre les moustiques adultes.